Transat

Durée: 6 min 53 sec
© Dans tous les sens

Catégories : ,

Description

Transat

 

Transat, par la voix de Regina

 

Ma peau a commencé à prendre cette couleur pain d’épices qui renforce la sensualité de l’été. Les corps se dénudent, portant parfois une seule et légère couche de tissu comme unique rempart à l’étreinte. Mes ongles, ceux des pieds et des mains, sont vernis de rouge. Voir ceux de mes doigts promener leurs dix coquillages couleur rubis clair  sur le clavier de mon ordinateur portable semble me changer instantanément en une secrétaire sexy à l’humeur forcément lascive.

Je sors de la piscine. L’eau ruisselle de mes cheveux à mes chevilles, faisant briller ma peau mate. Elle dessine du haut en bas de mon corps des petits chemins luisants. Je plaque mes cheveux en arrière dans un geste érotisé par tant de scènes de cinéma. Je sais mes seins pleins et fermes comme deux ilots de fierté dans ce corps qui doute.

Je m’allonge sur un confortable transat. Il épouse la forme de mon dos et de mes fesses que je lui abandonne. Dans un demi-sommeil, je laisse au vent et aux rayons du soleil la tâche de sécher doucement ma peau. Par moment, le souffle de l’air me parcourt de frissons d’aise. Température idéale que cette chaleur estivale balayée de quelques courants plus frais.

J’ouvre un roman policier et commence à lire. Je laisse doucement mon esprit entrer dans cette histoire policière mais pas trop. En tournant une page, mon regard s’arrête alors sur les occupants de deux autres chaises longues, non loin de moi.

Ils sont jeunes et beaux¸ de cet âge où l’on goûte aux joies de l’adultat sans en assumer encore totalement les lourdeurs. Ils forment un couple rayonnant d’une beauté simple. Elle a de longs cheveux blonds cendrés, presque plats, tout juste animés de quelques ondulations charmantes. Ses seins sont ronds et mis en valeur par le triangle noir d’un maillot de bain à la sobriété tentatrice. Sa peau est lisse et bronzée sans excès, donnant à chacune de ses courbes l’aspect appétissant d’un fruit mûr. Lui a les cheveux foncés, coupés court sur une nuque appelant la caresse. Sa mâchoire bien dessinée lui donne une virilité auquel son jeune âge ne peut encore entièrement prétendre. Des pectoraux fins mais dessinés complètent une silhouette athlétique et engageante. Définitivement trop jeune pour moi…

Délaissant pour un instant ma lecture, mais sans lâcher mon livre, je détaille discrètement ce joli duo. J’aperçois alors sa main à lui caresser doucement sa cuisse à elle. L’observation de la scène m’entraîne dans un monde de sensualité délicieuse. J’observe les mouvements de la main du jeune homme et en ressens les ondes agréables comme si c’est moi qu’il frôlait.

Pour éviter de paraître trop insistante par mon regard, je me tourne de l’autre côté, bien incapable toutefois de reprendre ma lecture. Je laisse mon esprit s’envoler et suivre les quelques images sensuelles nées de mon indiscrétion.

Je me retourne à nouveau et mes yeux tombent pile sur sa main à lui qui cette fois câline tendrement son ventre à elle. Sans l’apercevoir d’ici, je sais son léger duvet de poils blondis par le soleil. Je peux sentir la douceur que le frottement de leurs peaux  engendre, semblant emplir l’atmosphère de la douce musique d’un drap de soie quittant un lit qu’on ouvre.

Elle ne bouge pas, faisant presque mine d’ignorer les caresses. Un très léger mouvement de repli de ses orteils me fait comprendre qu’elle tente plutôt d’en rendre le plaisir ressenti invisible aux yeux de tous. Me retenant de quitter ma position discrète d’observatrice  au livre, je tourne consciencieusement les pages de celui-ci, mettant ce qu’il me reste de concentration au service d’un savant calcul du temps supposé pour lire deux pages.

C’est alors que ses doigts à lui descendent très légèrement de son ventre à elle jusqu’à son pubis, par-dessus le fin tissu noir de son maillot. Il effectue quelques mouvements légers mais précis. Les pieds de la fille peinent cette fois à cacher son excitation.

Je suis plongée dans l’observation de cette scène volée, mais à aucun moment la culpabilité ne m’empêche d’en goûter pleinement toute la sensualité. Ce que mes yeux captent est immédiatement transformé par mon esprit coquin en sensations dans cette même partie de mon corps à moi.

J’espère secrètement qu’il passera ses mains en dessous du tissu. Je les imagine venir se glisser doucement le long de sa fente humide. Mais ses caresses restent très chastes et mon imagination reste seule à créer la suite du film…

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “Transat”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *