Visio conférence

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Durée: 9 min 36 sec
© Dans tous les sens

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Visio conférence

 


Pour l’instant il travaille…

Ses épaules sont toujours légèrement courbées vers l’avant et son corps penché vers la gauche. J’en sais l’angle exact. Je sais où sa chemise tend un peu sur son omoplate. Je le sais comme on le sait avec ses yeux, mais aussi avec le bout de l’index, le bout du nez, le bout de la langue. Je sais sa peau qu’il m’a offerte, son corps qu’il m’a abandonné. Chemise en haut, short en bas….

J’aime l’entendre travailler à l’autre bout de la maison. J’aime guetter ses allers-retours, imaginer ses gestes. Dans son mélange d’anglais et de français qui parvient jusqu’à moi par l’escalier, j’aime traquer les intonations qui sont aussi les siennes quand nous nous aimons.

Il n’est pas complètement là. Mais il n’est pas complètement absent. Jamais.

Quand il bouge là-haut dans son bureau face au Mont Blanc, c’est tout l’air de la maison qui semble bouger jusqu’à moi, m’entrainant dans une caresse invisible.

Quand je me promène dans les bois aux alentours du chalet, le roux de la forêt me parle de ces quelques poils au-dessus de ses lèvres. Les imaginer sous les miennes fait courir un frisson entre mes cuisses.

Quand je remets un coussin en place sur le canapé, la douceur du tissu sous ma paume me renvoie à celle de ta peau, celle de ces endroits que je connais par cœur, tout en étant encore et encore subjuguée par les sensations qu’elle fait naitre en moi.

Quand mes pieds nus foulent les lames de bois de la terrasse, ils s’y déroulent dans l’inverse mouvement de son dos se déposant au ralenti dans le film de nos nuits qui hantent mon âme.

Pour l’instant il travaille….

J’ai vaqué à mes occupations et tenté tant bien que mal de sortir de son aura. Mais aucune tâche n’est à même de m’extirper de la conversation permanente de nos corps.

Notre environnement quotidien s’y met également pour me faire penser à lui à chaque regard déposé dans ces pièces que nous avons décorées ensemble.

Cette lampe près de l’escalier qui me parle de ses mains dans son dos quand nous l’avons découverte et aimée ensemble… ce tableau d’arbre au mur dont le métal finement ciselé conduit mes doigts comme les veines le long de ses bras…ces vases dont la verdure jaillit comme son désir quand il me plaque contre le carrelage de la salle de bains.

Pour l’instant il travaille…

Mais l’envie de le déconcentrer me dévore. Je sens ma raison bagarrer ferme avec mes sens. Et les sens sortent gagnants. Je retire mon pull et le laisse lentement glisser au sol, goûtant avec frisson au plaisir de cette effeuillage préliminaire en solo. Il ne peut rien deviner de ma coquine entreprise et pourtant j’ai l’impression de sentir déjà sa peau frissonner et un sourire éclairer son visage. Je retire ma jupe dont le tissu léger caresse mes chevilles avant de finir sur le carrelage, lascivement déposé sur le pull qui lui tendait les manches.

Pour l’instant il travaille…

J’entends son jargon pro au milieu duquel mes oreilles reconnaissent cette façon si particulière d’attaquer les « m ». J’aime. Douce mais ferme, sa voix entraîne ses interlocuteurs à sa suite, tout comme il sait m’entraîner dans les méandres subtils et délicieux de son imagination.

La plante de mes pieds quitte le carrelage pour attaquer secrètement l’escalier de bois qui conduit à lui. Je monte nue, lentement, et cette lenteur est à elle-même un délice. Chaque marche me permet d’imaginer la suite. Fellation avec préméditation. Plus la distance me séparant de son bureau diminue, plus mon excitation augmente.

Pour l’instant il travaille…

Je suis sur le pas de la porte à présent. Et sa chemise tend exactement à l’endroit que je savais. Ce détail suffit à lui seul à m’enflammer définitivement. Il ne m’a pas entendu monter. Un call important sans doute. Et qui requière toute son attention. Une veine palpite sur sa tempe droite.

Je me baisse pour éviter l’œil de la caméra de son ordinateur. Le parquet craque légèrement. A présent, il sait que je suis là. Face à l’écran il ne peut toutefois pas marquer la moindre émotion. Il continue stoïquement de converser et de commenter les schémas s’affichant sur son mac.

Je longe les murs de la pièce à quatre pattes. Du coin de l’œil il peut apercevoir mes seins nus qu’il aimerait prendre dans sa bouche, mes fesses qu’assurément il adorerait saisir à pleines mains.

Pour l’instant il travaille…

Et moi je suis parvenue jusqu’à lui. Il est incroyable de maîtrise de soi. Pas même un haussement de sourcils. Je suis accroupie à ses genoux. Il est pieds nus. Je me penche, offrant ma croupe à sa vue, et commence à balader ma langue aguicheuse entre ses orteils. Ses cuisses se contractent mais le haut de son corps reste parfaitement impassible. Je lèche ses doigts de pieds avec délectation. Mes mains se promènent doucement à l’arrière de ses mollets et sur le cou de ses pieds avant de remonter peu à peu au-dessus de ses genoux.

Ses cuisses sont d’une douceur troublante. Sous le tissu souple de son short point une belle érection, tandis que son torse en chemise maintient une certaine illusion de professionnalisme. Il me glisse un demi-regard qui semble signifier que je suis folle mais qu’il aime follement cela.

Les discussions enchainent sur des stratégies de pénétration du marché tandis que je fais glisser la paume de ma main gauche le long de son ventre, pour finalement insinuer mes doigts sous l’élastique du short. Je tire d’un coup sec, en entraînant son caleçon dans mon mouvement. Sa queue gorgée de passion jaillit, le forçant à un contrôle absolu pour donner le change à son interlocuteur. Il bande comme un damné en présence du numéro deux de sa boîte.

Il aimerait toucher ma peau, caresser mon entrejambe. Mais tout le haut de son corps est kidnappé par la caméra. Le plus dur est de maîtriser le rythme de sa respiration. Le veine sur le front palpite de plus belle.

Pour l’instant il travaille…

Mais il décolle doucement ses genoux, ouvrant ses cuisses à mon visage qui s’approche doucement de son sexe gonflé. Je ne lui fais d’abord sentir que la douce caresse chaude de mon souffle. Je suis à l’affut des mouvements de son membre qui tressaute d’impatience. Et puis, d’un coup, je l’avale en entier. Il masque un râle soudain en faisant semblant de tousser.

Mes lèvres gourmandes coulissent de long de sa bite. Il remonte son pied droit sur l’arrière de ma cuisse, tentant d’atteindre mes fesses mais le geste est rendu impossible par la caméra qui ne le lâche pas des yeux. Les négociations vont bon train. Et j’en fais de même avec ma bouche., ne relâchant jamais la pression sur son sexe. Mes lèvres glissent, ma langue enrubanne.

Pour l’instant il travaille…

Le raidissement de son corps entrave pourtant peu à peu sa concentration. Son sexe durcit encore, au fur et à mesure que son élocution se ramollit. Ses phalanges blanchissent tant il serre les accoudoirs de son confortable fauteuil. Je sais très bien le moment où il va exploser et je joue de cette connaissance pour jouer avec ses nerfs avant de lui faire atteindre le paroxysme.

Pour l’instant il jouit…

Sur son visage, seul un pincement des lèvres aurait pu le trahir, mais son interlocuteur n’a d’yeux que pour les graphiques sinusoïdaux s’affichant sur l’écran. Le jus chaud et doux de son excitation coule entre mes seins. Son corps entier se détend.

Je quitte le bureau à reculons comme je suis venue : nue et à quatre pattes. L’appel se termine. La caméra se coupe. La veine sur la tempe s’apaise. La tension sous la chemise disparait.

Pour l’instant il soupire…

1 avis pour Visio conférence

  1. GeoD

    Quel bel effet de métronome que ces « pour l’instant… », et quelle palpitante épopée 🙂

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