Itinéraire bis

Durée: 4 min 31″
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Itinéraire bis


 

Le chant des cigales a remplacé le ronronnement du moteur. Nous avons roulé un peu plus de deux heures depuis que j’ai embarqué dans sa bagnole sur l’aire de covoiturage pas loin de chez moi. Sa voiture est pourrie. Photo non contractuelle, pourrais-je noter sur le site. Mais je ne suis pas dans cet état d’esprit. Les vacances viennent de commencer et j’ai la ferme intention d’en passer de bonnes.

Je la vois s’éloigner dans les bois, alors je m’allume une cigarette, appuyé contre son tacot. La chaleur est écrasante et pourtant il est à peine neuf heures du matin. La perspective de rejoindre mes amis dans le sud me réjouit. En fin d’après-midi j’aurai les pieds dans l’eau. J’enlève ma casquette pour m’ébouriffer les cheveux. Qu’est-ce qu’elle fout ? Elle en prend un temps pour pisser !

Jusqu’ici le trajet se passe bien. Sa playlist folk me plait pas mal. Parfois elle chantonne, et plutôt juste. Ça la fait rire quand elle se rend compte qu’elle a chanté fort et qu’elle n’était pas seule. Me suis retenu de fumer jusqu’à maintenant. C’était noté sur son annonce. On a parlé de trucs sans importance, de ces trucs que des inconnus échangent. Et puis elle m’a expliqué que les GPS modernes ont été améliorés grâce à l’étude du comportements des fourmis. Ça m’a fait rire qu’elle parle de ça. Elle expliquait bien. Je regardais ses doigts pianoter sur le volant par moments. Elle a de belles mains.

Mais c’est pas vrai, elle s’est perdue dans la forêt ou quoi ? J’ai eu le temps de fumer deux clopes quand je la vois enfin revenir. Son petit sac toujours en bandoulière. Tiens, je n’avais pas vu qu’elle avait de si jolis nibards. Elle avance en direction de la voiture. Je me rends compte qu’elle tient un truc blanc à la main. C’est pas vrai, elle a enlevé sa culotte et elle se plante devant moi avec un grand sourire. Y avait pas de fourmis, elle me dit en se marrant.

Putain je n’avais pas non plus vu qu’elle était si jolie. Je reste planté comme un con. Puis je me redresse d’un coup, comme si elle avait pu se formaliser que je m’appuie contre sa bagnole. Ça la fait rire. Et puis il y a comme un long blanc. Je me sens mal à l’aise. Je me pince les lèvres. Elle se plaque d’un coup contre moi. Je sens ses nichons tout ronds écrasés sur mon torse. Ca t’a excité de savoir que je faisais pipi, elle me chuchote à l’oreille. Je ne réponds rien. Alors elle le redit à haute voix, sans se décoller. Je n’ose pas bouger tant je suis interdit devant son attitude.

J’ai l’impression que les cigales chantent dans mon crâne et que la température a grimpé de vingt degrés d’un coup. Qu’est-ce-que tu penses de ma conduite , elle dit en m’embrassant dans le cou. Les mots refusent de quitter ma gorge. Je sens sa langue s’insinuer entre mes lèvres qui bredouillent un truc sans queue ni tête. Elle s’agrippe à ma nuque et vient nouer ses jambes autour de moi.

Surpris, je fais un mouvement pour rétablir notre équilibre vacillant, puis je lui saisis les hanches, comme pour me retenir, avant d’entrapercevoir sa petite culotte au sol et de retirer mes mains aussitôt. Elle rit de nouveau, puis elle les attrape et les remets sur ses fesses.

Le moelleux de son cul, associé à ses hanches qui ondulent contre les miennes a raison de ma raison. Je l’attrape cette fois avec ma volonté propre et une vigueur qui la fait tressaillir. Je la plaque contre mon jean qui ne peut rien lui cacher de l’effet de sa manœuvre. Il n’est plus question de faire marche arrière.

Je l’emmène entre les arbres dont elle est sortie il y a peu, elle toujours accrochée autour de moi. Je glisse mes mains sous sa robe, pour goûter au plus près à sa chair, tandis que juste au-dessous elle déboutonne mon 501. L’espace d’un instant je revois ses longs doigts sur le volant, tandis qu’elle les promène à présent le long de mon sexe. Elle me propose dans un éclat de rire de passer la seconde. Plus question de faire demi-tour. Je suis en elle et c’est sublime. L’itinéraire est parfaitement clair pour nous deux et nous prenons la route des délices partagés, en adaptant parfaitement nos vitesses.

Par terre, au loin, la petite culotte attend sagement à côté du véhicule...

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