Zéphyr

Durée: 4 min 06″
Lien musical: Daniel Kruglov « Zephyr »
© Dans tous les sens

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Zephyr


Une mèche de ses cheveux s’envole et l’ esprit de l’homme la suit….

Sous un ciel poétiquement gris, le couple entame le redescente vers le chalet. La montée a été longue mais douce, ponctuée de complicité, d’arrêts-baisers et d’un pique-nique sur une souche avec une vue à couper le souffle. Un de ces moments de partage qui font le ciment de leur union.

Un de ces moments qu’ils mettent un point d’honneur à faire réguliers, dont ils savent prendre conscience, et partager le bonheur avec les mots de l’enthousiasme.

Une mèche de ses cheveux s’envole et l’ esprit de l’homme la suit….

Sous leurs pieds, le sol fond mollement avec les dernières neiges. Chaque pas est un prétexte à surprises…pose affirmée, petite glissade, enfoncement scabreux, dégringolade de centimètres… Parfois, ils rient de bon cœur à se voir ainsi comme des équilibristes de boue.

L’air semble épouser leur complicité, faisant alterner la douceur des rayons de soleil avec la fraicheur persistante de cette fin d’hiver. Ils sont tout à la joie simple de cette promenade en forêt. Les arbres encore nus ne racontent pas la même saison que ceux qui, autour de leur maison de plaine, déjà bourgeonnent.

Une mèche de ses cheveux s’envole et l’esprit de l’homme la suit….

Sous les sapins, quelques duvets de neige égrainent des gouttelettes qui viennent scintiller au soleil avant de faire leur dentelle de petits trous sur les plaques de neige tapies autour des troncs. De rares chants d’oiseaux en font de même de leurs petites notes légères que le vent arpège dans le silence des bois

Une mèche de ses cheveux s’envole et l’esprit de l’homme la suit….

Sous le dos de l’homme, le tronc de l’arbre oppose sa froide écorce écailleuse à la douce chaleur du corps de la femme appuyée contre lui. Elle berce le cou de son amour de la tiède vapeur échappant à son souffle qui part se perdre dans la brise.

Une mèche de ses cheveux s’envole et l’esprit de l’homme la suit….

Sous son anorak à elle, l’homme glisse ses mains. Qui d’eux deux frissonne le plus…impossible de le dire tant les peaux se font concurrence à réagir à ce contact. A son tour, elle glisse les mains sur son ventre à lui, dont la chaleur se fait presque brûlante. C’est à présent le vent du désir qui souffle le plus fort dans la forêt.

Une mèche de ses cheveux s’envole quand il ouvre la porte et l’homme la suit….

Sous ses mains à lui sa peau à elle, tendue au sommet de son coude replié sous sa tête, plus tendre sur son ventre, si veloutée sur ses seins.

Ils sont allongés dans le sombre refuge de leur chambre, les corps fourbus par l’effort et délassés par une douche très chaude.

Sous ses mains à elle son sexe à lui, tendu par l’appel des sens, prêt à emprunter ce chemin que son esprit a pris cent fois durant la balade.

Une mèche de ses cheveux tangue tandis que l’homme en fait de même contre son bassin…

Sous l’effet de l’énergie insoupçonnée que leur marche leur a laissé, l’homme et la femme s’aiment avec intensité, répondant enfin au souffle de désir qui a sifflé entre leurs jambes toute la journée….

 

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